Dans son article « L’importance de la famille pour la paix mondiale », mon mari Dietrich citait Mitch Albom : « La famille est le seul fondement sûr. On a besoin du soutien et de l’amour d’une famille, sinon on n’a pas grand-chose. »
En repensant à ma relation avec mon mari, je me souviens de nombreuses journées où je souffrais énormément. C’étaient les jours où nous nous disputions. De temps à autre, c’était comme un volcan qui entrait en éruption.
Le signe astrologique chinois de Dietrich est le Bélier (Agneau). Il est extrêmement patient. Mon signe est le Coq, et je suis extrêmement impatiente. En lisant des articles sur la compatibilité entre le Bélier et le Coq, on lit que la relation est très difficile, mais pas impossible : le Bélier ne sait pas comment se comporter avec le Coq.
Nous avons donc dû faire face à de nombreuses situations impossibles. Ma spécialité était d’exploser rapidement ; pour lui, rien ne pouvait vraiment le faire réagir. Si j’étais blessée, malheureuse, contrariée ou autre, je ne lui adressais pas la parole pendant des heures. Mais j’étais au plus mal. Toute mon énergie, mon entrain, ma raison de vivre, ma joie de vivre, mon but et mes objectifs m’avaient quittée. J’étais au plus mal.
Puis j’ai remarqué qu’il répétait sans cesse la même chose : « Il faut qu’on parle.» Pour manifester mon mécontentement, j’ai d’abord refusé catégoriquement, laissant libre cours à ma colère. Mais je n’étais vraiment pas heureuse dans cet état. Quoi qu’il arrive, nous devions trouver une solution. Nous devions nous pardonner, nous réconcilier et repartir à zéro.
Alors j’ai compris que nous devions parler. Il me laissait toujours beaucoup d’espace et une oreille attentive pour digérer mes arguments, mais il était toujours le premier à dire : « Je ne voulais pas te blesser. Ce n’était pas mon intention. Pardonne-moi.» Alors je pouvais à nouveau me confier à lui, en laissant tomber ma colère.
L’essentiel, c’est que nous étions tous les deux profondément ancrés en Dieu et dans notre conviction que nous devions surmonter nos différends pour être un couple heureux. Et nous n’y renoncerions jamais.
En conclusion, lorsqu’une dispute éclate, l’un de nous doit dire : « Il faut qu’on parle » et s’excuser en disant : « Je ne voulais pas te blesser. Pardonne-moi. » Écouter avec bienveillance et conclure par une étreinte chaleureuse. Les étreintes sont réconfortantes, elles apportent l’affection nécessaire au quotidien. Le véritable amour n’est pas impossible. En réalité, il est notre raison de vivre, notre joie de vivre.
Dieu
À propos d’un mariage d’amour
Dans un article intitulé « Les secrets d’un mariage réussi », mon mari Dietrich évoquait les spécialistes du mariage qui insistaient beaucoup sur le développement du caractère des époux, c’est-à-dire leur attitude et leur disposition intérieure:
En réalité, la plupart des conseils conjugaux visent à consolider les fondements des relations humaines. À l’instar des racines d’un arbre, notre disposition intérieure doit elle aussi s’enraciner solidement dans notre système de valeurs et notre vision du monde afin de pouvoir affronter les plus grandes épreuves.
Pour réussir son mariage, il est nécessaire de développer deux aspects : les attitudes intérieures et les compétences relationnelles. Les attitudes intérieures concernent notre vie spirituelle et constituent le socle de notre union, tandis que les compétences relationnelles visent à construire et à nourrir nos liens conjugaux.
Pour nourrir notre amour conjugal, Dietrich et moi adorions les promenades en pleine nature. Mes plus beaux souvenirs sont liés à nos randonnées dans les montagnes d’Autriche et de France, sous un soleil de plomb, sous la pluie ou la neige. Les arbres étaient devenus nos amis. Ils faisaient partie de nous, au même titre que le ciel, le soleil et les animaux sauvages. Il préférait toujours les sentiers non balisés qui descendaient la boue et les collines. Mais, pour me faire plaisir, nous empruntions le plus souvent les chemins bien tracés, ceux qui menaient presque toujours au refuge suivant où nous attendaient une soupe chaude ou d’autres spécialités autrichiennes.
Je recevais tant d’amour et d’attention aux côtés de mon bien-aimé, et j’absorbais corps et âme les éléments énergisants et vivifiants de la nature. Il ne manquait jamais de me rappeler combien la création de Dieu est magnifique.
À propos de la prière
À propos de la prière : La prière accompagnée de larmes libère le cœur et nourrit l’âme. Parlez à Dieu comme s’il était votre Père ou votre Mère idéale, en partageant vos sentiments de joie, de tristesse, d’inquiétude, de douleur, de déception, d’échec, de victoire et de libération.
En ce moment de l’histoire, Dieu, notre Père céleste, désire retrouver tous ses enfants et communiquer avec chacun d’entre nous. Nous vivons une époque exceptionnelle où nous pouvons renouer des liens et ressentir sa présence.
Quelques mots de mon cher époux sur la prière:
La prière est une condition nécessaire pour approfondir notre vie de foi. Au-delà de cela, je m’efforce de concrétiser l’objectif que la vie elle-même devienne prière, une expérience enrichissante et joyeuse.
Puisque la prière est l’expression de notre communion avec Dieu, nous devons connaître notre partenaire : sa volonté, son caractère, son désir et même son opinion à notre égard. Jésus-Christ nous a révélé la souffrance du Père face à la perte de ses enfants dans la parabole du Fils prodigue. Malheureusement, ce message central est souvent occulté par une attitude impersonnelle envers Dieu, une attitude née d’une survalorisation de son omniscience, de son omnipotence et de sa sainteté. Si nous comprenons Dieu avant tout comme notre Père aimant, dont le cœur est affligé par le rejet de l’homme, alors nous saisissons toute la dimension de sa compassion pour le retour rapide de tous ses enfants. Ce sera le fondement de notre nouvelle compréhension de la prière. Le « Tu » que nous adressons à Dieu doit être plus proche, plus intime que celui que nous adressons à notre ami le plus cher, à notre conjoint, ou même à nous-mêmes.