« Maman, sois gentille avec papa ! » m’a répondu ma fille, le lendemain d’une remarque acerbe que j’avais faite à mon mari. J’ai été très surprise, car je n’avais même pas conscience de mon attitude. Parfois trop critique, ou trop impatiente, parlant trop vite ou de façon inappropriée. Cela m’a fait prendre conscience de mon erreur et m’a permis de réfléchir à mon comportement.
Je n’étais pas gentille. Avec mon mari.
J’avais de nombreuses raisons. Je pourrais toutes les énumérer, par ordre d’importance.
Mais au final, les raisons importent peu.
Ce qui compte, c’est de savoir si nous avons pu nous aimer malgré tout.
Être toujours aimable et agréable, se réconcilier et être conciliant. C’est un art. L’art de vivre ensemble.
Répondre de la même manière quand on sait que l’autre a tort, ou qu’on le pense. Pardonner et surmonter a douleur des disputes.
Au final, cela n’a pas d’importance.
Ce qui compte, c’est de savoir si nous avons pu nous aimer malgré tout.
J’ai beaucoup réfléchi ces derniers temps, repassant en revue différentes situations de ma vie où je n’ai pas été bienveillante, et essayant de modifier mes réactions pour adopter la bonne approche.
On dit qu’en passant dans le monde des esprits, on commence par faire le bilan de sa vie. On ressent ce que l’autre personne a ressenti lorsque nous avons été désagréables, à cause de nos actions et de notre comportement, et aussi les émotions agréables que nous avons procurées lorsque nous avons été bienveillants. Cela déterminera la région où nous résiderons dans notre demeure éternelle.
Certaines situations ne se sont pas terminées comme je l’aurais souhaité, c’est-à-dire avec le véritable amour. Alors, je les aborde mentalement, je demande pardon et je prie mon époux de l’autre côté du voile de m’aider à arranger les choses. Nous pouvons poursuivre notre relation entre les deux mondes pour enfin construire l’amour parfait dont nous avons toujours rêvé.
Soyons bienveillants les uns envers les autres.