Je n’ai jamais vu mon mari pleurer.
Deux histoires l’ont ému aux larmes. En voici une : la légende de la Spinnerin am Kreuz (« la fileuse à la croix »), l’histoire d’une femme qui filait. Son mari, un marchand, était parti en croisade en Terre sainte vers 1375.
Chaque fois que nous quittions Vienne pour rentrer chez nous en passant par la forêt viennoise, nous longions une colline au sud de la ville, appelée Favoriten, où se dresse la statue de la Spinnerin am Kreuz.

Dietrich me racontait cette histoire sans cesse, à chaque fois que nous passions par là, et à chaque fois, elle lui arrachait des larmes. On raconte que cette femme venait chaque jour sur cette colline, attendant le retour de son mari parti à la guerre. De là, elle pouvait voir au loin.
Tout en filant la laine avec application, elle attendait avec espoir le retour de son bien-aimé. Fidèlement, elle s’y rendait chaque jour, mais son mari ne revenait toujours pas.
On commença à lui dire : « Laisse tomber, il ne reviendra jamais, pourquoi ne te remaries-tu pas ?»
Mais au lieu de cela, elle persévéra pendant des mois, voire des années, sans jamais perdre espoir, attendant toujours le retour de son amour.
Un jour, comme à son habitude, alors qu’elle travaillait sa laine, le regard perdu au loin, un homme en haillons apparut, mendiant de la nourriture. Elle s’empressa de le secourir et reconnut soudain son mari ! Il était revenu. Quelle joie, quelle beauté dans une telle fidélité, après avoir tant souffert et persévéré pour réaliser ses rêves !
Cet exemple de fidélité faisait monter les larmes aux yeux de mon mari. La fidélité est un sentiment divin. Être fidèle est une chose précieuse.
Être fidèle exige une conviction profonde, un engagement. Plus qu’un sentiment, l’amour est une décision. La fidélité est plus qu’un sentiment ; c’est une décision divine. Dietrich l’a souligné à maintes reprises dans tous ses cours sur « Le mariage et la famille ».
Les premiers ancêtres de l’humanité, Adam et Ève, n’ont pas respecté le commandement. Ils n’ont pas été fidèles à Dieu ni l’un à l’autre. C’est pourquoi ils ont été chassés du jardin d’Éden. Voilà la source du malheur.
Aujourd’hui encore, Dieu nous accorde sa grâce. Nous entrons dans l’ère des émotions célestes.
L’amour entre époux est éternel. Cet amour ne peut être donné à un autre. S’il l’était, il serait détruit.
Nous nous engageons à la fidélité et nous intégrons Dieu dans notre relation. Cela apportera la paix dans la famille et, en fin de compte, la paix dans le monde.
