Mon père spirituel, Reiner Vincenz, adorait les chats.
Il avait une profonde affection pour la France, le pays de Jeanne d’Arc. Missionnaire allemand à la fin des années 1960, alors jeune homme, il arriva à Paris pour apporter une nouvelle révélation divine. Sans le sou, affamé, seul et rejeté à ses débuts, il trouva réconfort et guidance dans les apparitions et les messages de Jeanne. Le jour où il rencontra son premier soutien, Henri, il rentrait de son travail à l’hôpital américain de Neuilly. À la station de métro Châtelet, il entendit une voix lui dire d’aller au Quartier latin. Et c’est là, rue Lhomond, qu’il rencontra Henri.
Mais surtout, il se sentait aimé et inspiré par les chats ! Ils apparaissaient là où on ne les attendait pas, lui offrant des signes d’espoir.

Cet été, en arrivant avec ma fille dans ma ville natale, nichée dans les magnifiques Alpes françaises, nous avons été accueillies par un chat absolument persistant, déterminé et affectueux. Surgi de nulle part dès que nous sommes sorties de la voiture, il a décidé de nous suivre et de nous adopter pendant une heure environ.
Ce « Katze » nous a accompagnées jusqu’en haut de la colline. Nous l’appelions « Chat viens !» et il accourait comme un chien. Assises sur un banc, nous disions « Chat viens ! » et il sautait entre nous.
Quel chat extraordinaire ! J’y ai vu un signe du Ciel, un message de mon père spirituel qui m’encourageait : « Poursuis toujours ton chemin avec espoir, foi, amour et détermination, à l’image de Katze le chat. »

Avant de partir pour la France, notre fils spirituel et ami Sébastien m’a donné une citation qui a été ma devise tout l’été :
Car il ordonnera à ses anges de te garder dans toutes tes voies (For he will give his angels charge of you to guard you in all your ways) Psaumes 91:11.
J’ai médité sur cette phrase chaque jour. J’étais véritablement protégée par les anges de Dieu. Une douce chaleur m’a envahie.
Durant notre séjour, nous avons également visité la Provence, où l’on peut admirer des champs de lavande bleue et où le soleil brille toujours. Nos hôtes, Alphonsine et Claude, avaient préparé des chambres typiquement provençales et nous ont offert un accueil chaleureux.
En chemin, nous avons vécu de nombreuses expériences où tout était prêt pour nous, organisé par mes anges gardiens. Lorsque le parking était plein, une dame nous attendait à notre arrivée pour nous garer. Professeure d’anglais, elle a accepté avec plaisir mes marque-pages en guise de remerciement.
Dans une autre ville, au milieu de la même foule estivale, un commerçant m’a dit spontanément : « Utilisez mon permis de stationnement aussi longtemps que nécessaire. La police me connaît, je n’aurai pas d’amende, contrairement à vous. »

Manosque est une charmante ville du sud de la France, non loin d’Aix-en-Provence et de Grasse, où l’on produit de délicieux parfums aux senteurs enivrantes des champs de fleurs multicolores.
C’est la ville natale de Jean Giono, auteur du « Hussard sur le toit », adapté au cinéma et devenu l’un de mes films préférés. Son écriture était si poétique et si sensible.
Devant sa maison, j’ai perçu un signe de sa présence, comme un message de l’au-delà, un signe de salutation. Un frisson m’a parcouru l’échine. J’y vois un message de l’au-delà, un salut venu du monde invisible.
Pendant notre visite de la ville, des employés municipaux nous ont abordés pour nous proposer d’adopter un chaton trouvé dans une poubelle de recyclage. Alphonsine avait déjà trois chats et, étant en voyage, nous n’avons pas pu.
De retour dans mon pays d’adoption, l’Amérique, un chat m’attendait.
Il s’appelle Winston. Il aime vivre sur notre véranda et ne rentre que pour manger ou se faire caresser. C’est le chat d’extérieur qui a fait de notre véranda son territoire et y règne en maître.

Quand il pleut ou qu’il y a du tonnerre, il a un peu peur et se réfugie sous le porche, même s’il y a deux niches pour chats sur le porche où il pourrait s’installer. Il aime la liberté et l’espace, et dort à même le sol dur. Il protège et veille sur ma maison. Surtout, il éloigne les souris. L’avantage, c’est que je lui parle français et que nous nous comprenons.
Quels chats merveilleux !